Lien vers la première partie: https://read.cash/@Enforsys/la-phenomenologie-critique-en-tant-que-fondement-des-sciences-1-dd9bcc6a
Lien vers la deuxième partie: https://read.cash/@Enforsys/la-phenomenologie-critique-en-tant-que-fondement-des-sciences-2-41e5e588
Lien vers la troisième partie: https://read.cash/@Enforsys/la-phenomenologie-critique-en-tant-que-fondement-des-sciences-3-38823499
Lien vers la quatrième partie: https://read.cash/@Enforsys/la-phenomenologie-critique-en-tant-que-fondement-des-sciences-4-833a9ee6
Lien vers la cinquième partie: https://read.cash/@Enforsys/la-phenomenologie-critique-en-tant-que-fondement-des-sciences-5-1bd22b41
Lien vers la sixième partie: https://read.cash/@Enforsys/la-phenomenologie-critique-en-tant-que-fondement-des-sciences-6-78332d94
Lien vers la septième partie: https://read.cash/@Enforsys/la-phenomenologie-critique-en-tant-que-fondement-des-sciences-7-27f37839
Lien vers la huitième partie: https://read.cash/@Enforsys/la-phenomenologie-critique-en-tant-que-fondement-des-sciences-8-6fd150b6
Lien vers la neuvième partie: https://read.cash/@Enforsys/la-phenomenologie-critique-en-tant-que-fondement-des-sciences-9-c82f30e2
Lien vers la dixième partie: https://read.cash/@Enforsys/la-phenomenologie-critique-en-tant-que-fondement-des-sciences-10-61333954
Lien vers la onzième partie: https://read.cash/@Enforsys/la-phenomenologie-critique-en-tant-que-fondement-des-sciences-11-d2a6828b
Lien vers la douzième partie: https://read.cash/@Enforsys/la-phenomenologie-critique-en-tant-que-fondement-des-sciences-12-ea94bc65
...
Quick note: this is non-syndicated content. This book, in its present form, has never been published online. Enjoy and please ask questions in the comments section if you have any.
We are getting into the most difficult and crucial part of this book, in which we define the partial concepts of the notion and Idea (two different things) of a Critical Phenomenology.
In this part, we will get to know the partial concept of Object. What is an object exactly?
...
3.3 Le concept partiel « objet »
3.3.1 Qu'est-ce qu'un objet ?
L'objet est le « posé en-face ». L'objet est là , en face de moi, et il se tient coi, en attendant pour ainsi dire d'être saisi par le premier venu.
Pourquoi même itérer cette question, à savoir : qu'est-ce qu'un objet ? Question oiseuse, digne d'un intellectuel posant avec sérieux pour la caméra.
Je regarde à gauche, à droite, et face à moi je relève des « posés en-face », des objets bien concrets, bien réels, parmi lesquels je me « situe ». Ce cendrier est un objet. Cette calculatrice est un objet. Ce livre que je tiens est un autre objet. Le monde se présente aux sens comme la totalité extensive des objets.
L'objet se tient là-devant et s'offre à la configuration de mes sens. L'interaction entre mes sens et l'objet se résout en percept, en une présentification intuitive de l'objet.
Tout cela relève, n'est-ce pas, de l'évidence et ne mérite guère que l'on s'y attarde.
Mais le plus essentiel à notre époque, et le plus important, est l'attention, et une attention grave et soutenue, à « ce qui ne mérite guère que l'on s'y attarde ».
Peut-on réellement donner notre assentiment aussi rapidement à une telle entente de l'objet comme « posé en face » ?
La Galaxie Gutenberg de Marshall McLuhan peint un tableau il est vrai rapide mais lucide et combien éclairant de l'histoire secrète des sens. Selon cet ouvrage, le sens de la vue en est venu à prendre une place de plus en plus grande au point de déterminer, au fil du temps, quant à leur forme les modes de cognition de l'homme occidental. Ceci dit, lorsque le commun ou même le philosophe affirme que l'objet est ce qui se tient devant le sujet, il ne faut pas manquer de voir l'importance qu'a prise pour nous le sens de la vue - devant lequel les objets se tiennent en tant qu'objets à appréhender - qui en est venu à dominer l'ensemble des sens, réunis en un équilibre synesthétique toujours précaire. Le sens de la vue en est venu à éclipser tous les autres, rejetés à la périphérie de notre équilibre sensoriel. Ce primat du sens de la vue sur les autres sens est problématique et rend problématique cette assertion selon laquelle l'objet est ce qui se tient face à l'objet.
Mon chapeau, n'est-ce pas là un objet ? Oui, et pourtant, il n'est pas posé en-face, mais bien sur ma tête, ou entre mes mains que je ne vois pas. Et mes cheveux, coupés ras, ne sont-ce pas là des objets ? Je ne les vois pas et pourtant ils sont. Ils sont en tant qu'objets. Et que dire de mes souvenirs tactiles, ne sont-ils pas des objets ? Et pourtant, je ne puis les voir. Et que dire de ce parfum ? La définition de l'objet comme posé en-face pêche par imperfection : les cas non-subsumés ( les objets ne sont jamais nécessairement en-face de moi, sujet percevant) remettent en cause son caractère opératoire. Nous ne pouvons nous en tenir à cette définition de l'objet, qui se dissipe sous le poids de la critique en petits nuages roses, comme posé en-face ( ob-jet, d'objectus, ce qui est posé ou mis devant, offert au regard ).
Ce que nous désirons, en fait, c'est une définition de l'objet omni-englobante, universelle, c'est-à-dire une définition de l'objet qui puisse s'appliquer à l'ensemble des perceptibles. Une définition telle que celle-ci : l'objet est le poser-contre-les-sens. L'objet est ce qui se pose contre ma vue, mon toucher, mon sens interne, etc. L'objet est ce qui se projette vers mes sens, il est ce qui fait en sorte qu'il soit perçu par eux. L'objet est ce qui se presse contre ma vue, mon odorat...
Tous les objets, en tant qu'ils sont perceptibles par nous, tombent nécessairement sous cette caractérisation.
L'objet - le poser-contre-les-sens, ce qui s'auto-présente à mes sens - en tant qu'entité spatio-temporelle, possède plusieurs dimensions ou aspects ( ou notes ). Donc, nécessairement, des dimensions que moi, posé ou pressé contre cet objet ici et maintenant, je ne perçois pas. Je ne puis percevoir l'objet dans toutes ses dimensions en un seul regard, en un seul moment. Cela va de soi.
Ceci dit, et considérant ce qui a été dit antérieurement, l'objet pourrait être défini comme suit : l'objet, le se-projetant contre mes sens, est l'union de dimensions, celles que je perçois ici, maintenant, de l'anticipation de dimensions non-encore perçues et de la rétention de dimensions perçues dans le passé et que je ne perçois pas / plus actuellement, bref, l'union d'une présence ( dimensions dites in praesentia ) et d'une absence ( dimensions dites in absentia ).
L'objet, en tant qu'objectivité présentée ( dargestellte Gegenständlichkeit ) est la projection vers les sens d'un noyau réique ( ce que je perçois, le présent de perception, ce qui se presse contre mes sens ) assorti d'une marge ou frange de protentions ( anticipations de perceptions ) et de rétentions ( ce que je ne perçois plus ).
L'objet, en définitive, pourrait être défini comme le géométral d'une totalité de perspectives ( celles que je perçois, ai perçu et percevrai ) liées par le fil d'Ariane de la temporalité intime du sujet constituant.
Voici une définition de l'objet un peu plus satisfaisante.
Treizième partie - Notes
L'objet immanent pourrait être défini comme ce qui se presse contre le sens interne.
Nous verrons dans le second volume ( Doctrine de la Science ) que les objets internes, ceux qui se pressent contre le sens interne, sont des objets purement temporels.
Une anticipation par avance du contenu de la perception. L'imagination en tant que facultas praevidendi ( faculté d'anticipation ) joue ici un rôle crucial.
La rétention d'une dimension est un acquis durable qui reste continuellement « sous la main » et disponible dans le ressouvenir.